La petite fille aux allumettes
Après Kid Manoir et Hansel et Gretel, David Rozen met en scène la comédie musicale adaptée du célèbre conte. Cette histoire est probablement l’une des plus tristes écrites par Andersen, mais elle n’est ici qu’un prétexte. L’auteur Anthony Michineau a conservé le principe des allumettes magiques comme point d’appui de l’histoire. Pour le reste, on est bien loin du conte original mais peu importe. Le rideau à peine levé, la première scène nous propulse dans ce monde fantastique et captive immédiatement petits et grands. Le terrible directeur de l’orphelinat oblige la petite Emma à vendre des allumettes dans les rues glaciales. Mais dès qu’elle craque la première, elle bascule dans un autre monde, un royaume imaginaire dans lequel vit sa grand-mère. Un monde menacé par l’affreux Frogotov que la petite fille décide de combattre, basculant de la vie réelle au riche royaume à chaque allumette. Les enfants sont portés par les chansons joyeuses (Julien Salvia et Ludovic-Alexandre Vidal), émerveillés par les costumes et rient facilement aux plaisanteries. Les auteurs y ont aussi glissé un peu de second degré pour les parents, heureusement. Un texte moderne et accessible, supporté par de très beaux décors. La réalisation est digne de Broadway, et de bien meilleure qualité que beaucoup de comédies musicales pour adultes présentées à Paris ces dernières années. Un fabuleux spectacle que je conseille fortement à partir de 3 ans, et sans aucune limite d’âge !
La Petite Fille aux Allumettes, au Théâtre du Palais Royal, du 14 février au 2 mai 2015. 38 rue de Montpensier, 75001 Paris. Les samedis à 14h, les dimanches à 11h. Séances supplémentaires à 14h du mardi au vendredi pendant les vacances scolaires. (de 10 à 32 € la place, www.theatrepalaisroyal.com)
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