Pause lecture #4

Entre deux lectures passionnantes (Wisconsin de Mary Relindes Ellis, Graziella de Lamartine et Passé Imparfait de Julian Fellowes), j’ai ouvert Oona & Salinger, le dernier roman de Frédéric Beigbeder. A la fois parce que le sujet me plaisait et parce que je venais de lire un Roman Français, que j’ai trouvé drôle, bien écrit et tendre (si, si). Mais celui-ci m’est littéralement tombé des mains. Moi qui comptait me téléporter dans le New-York des années 40, j’ai eu la sensation d’assister à la rencontre entre un minet parisien et une fille de magazine. Beigbeder dirait une « wannabee » ou une « it-girl » puisqu’il écrit en franglais. Je ne sais pas ce qu’il y a de pire : des phrases comme « enjoy la musique » (prononcée par Oona) ou le fait que l’auteur soit capable de faire un parallèle entre le débarquement des américains à Utah Beach et son expérience de Paddle à Guethary ! Même si il s’agit d’une libre interprétation de l’histoire et notamment des lettres échangées entre le célèbre écrivain américain et la future madame Chaplin, jamais consultées ou publiées, elle est insérée dans le monde moderne par l’écrivain. En créant une sorte de faille spatio-temporelle, il ramène constamment leur histoire au présent. Il s’étonne de leur chasteté ou fait dire à Oona « dans soixante-ans, on dira que tu es bipolaire ». Sans parler de la longue liste (destinée à étoffer le roman ?) de couples à l’importante différence d’âge, qui n’apporte rien. Et dans laquelle on retrouve Johnny et Laetitia ! Beigbeder a trouvé un prétexte pour se demander sur 300 pages si l’écart d’âge est le secret des couples qui durent, sans qu’on y retrouve son sens de la formule…




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