Faut-il donner des vitamines à nos enfants ?

On a tendance à se « supplémenter » naturellement, et sans consulter de médecin. Un peu de vitamine C, de la vitamine B, des cocktails booster d’immunités. Si c’est devenu un réflexe pour nous, adultes, qu’en est-il des enfants ? Sont-ils carencés au point de forcément les habituer eux aussi, à leur petit dose de vitamines journalières ? Les réponses du Dr Yann Rougier.

Faut-il donner des vitamines aux enfants ? Je travaille depuis trente ans dans le domaine du complément alimentaire et je peux confirmer qu’ils offrent des promesses intéressantes. Beaucoup d’études démontrent que dans les pays industrialisés il y a de vrais carences. Idéalement il faudrait donner cinq fruits et légumes par jour aux enfants, mais à la condition qu’ils contiennent les nutriments nécessaires. Mais depuis une trentaine d’année ce n’est plus le cas. Les fruits qui mûrissent pendant le transport, donc sans photosynthèse, et bourrés de pesticides, interfèrent avec ces métabolismes. Donc c’est une réponse d’époque, indispensable sans être forcément systématique : il faut respecter les apports journaliers et les prendre au milieu des repas.

Lesquelles faut-il choisir et pourquoi ? Pour les enfants qui vivent dans les grandes agglomérations, avec des hivers longs et peu d’exposition au soleil, il est nécessaire d’avoir un apport en vitamine D et K, indispensables pour les os et la coagulation. Le magnésium est intéressant, surtout en période de croissance car rythme scolaire actuel conjugués aux écrans entraîne davantage de fatigue. Un apport supplémentaire en calcium n’est pas forcément utile puisqu’on en trouve suffisamment dans l’alimentation, notamment dans les légumes verts, dans lesquels il est plus facilement assimilable. Je conseille surtout un duo vitamines B et fibres. Pour ces dernières, on peut donc leur donner chaque matin une cuillère à café de son d’avoine ou de psyllium blond dans un yaourt ou de la compote. Cela va permettre de freiner les sucres et de d’améliorer la flore intestinale. Et on booste leur immunité avec de la gelée royale ou de l’acérola (qui est la vitamine C la plus facilement assimilable).

Donc l’alimentation ne suffit pas ? Malheureusement non  : depuis une trentaine d’années, même si on fait l’effort du bio, on se nourrit globalement assez mal, surtout parce que la qualité des aliments est très faible. Si on prend l’exemple d’une orange californienne qui voyage, elle contenait autrefois 70 g de vit C et aujourd’hui à peine 10g. Concernant l’immunité : plus d’une heure de transport par jour affaiblit le système d’un enfant de 30% par la fatigue et la complexité des souches bactériennes et virales auxquelles il est exposé.

A quel moment leur donner ? Je ne conseille pas de supplémentation en continu mais trois semaines à chaque changement de saison. Donc un multivitamine avec quelques anti-oxydants et des minéraux couplé à Défenses de Fortepharma pour la transition été/automne et automne/hiver. Et puis Croissance et Acerola au printemps.

(A découvrir : les vitamines de la marque Fortepharma sous forme de petits bonbons et donc forcément très appréciés des enfants ! Quatre Minigum sont disponibles : Croissance, Défenses, Acerola et Melisse-Camomille pour ceux qui ont du mal à s’endormir. Deux petites gommes à mâcher chaque matin (ou le soir pour Mélisse) avec le petit déjeuner. www.fortepharma.com)